CUBA
CUBA
La Havana
jeudi 2 mars 2017
J’ai envoyé ma moto, une BMW R50 de 1967, par la compagnie aérienne cubaine, la Cubana de Aviacion. Pour cela, j’avais préparé une caisse facilement démontable sur place avec une simple clé allen. Avant de partir, en réservant à l’avance mon logement chez l’habitant à La Havane, j’ai également trouvé un garage dans lequel je l’entreposerai pendant mon périple afin de m’en resservir pour le retour.
Il est 23h30 à l’aéroport de La Havana et Ernesto brandit une pancarte avec mon prénom.
Il est accompagné de son épouse. Un ami, qui connaît bien Cuba, m’a mis en contact avec lui car Ernesto(*) a accepté de transporter la caisse dans laquelle ma moto a voyagé. Il a le véhicule adapté : une Dodge space wagon de 1952. La porte passager ne s’ouvre plus que de l’intérieur et avec grande précaution, mais j’apprendrai vite à la connaître.
« J’ai mis un carburateur plus petit, sinon c’était 10 litres au kilomètre » m’explique t-il en riant.
Son épouse, petit bout de femme à l’intelligence vive et enseignante à la retraite, a lu, il y a trois ans dans Granma, le quotidien officiel de Cuba, qu’un Français parcourait l’Amérique latine sur sa moto sur les traces du Che. J’essaie de la convaincre que ce n’est pas de moi qu’il s’agit, que je n’ai jamais été interrogé par un journaliste, mais je n’y parviendrai jamais.
Arrivés dans le quartier du Vedado, Luis et Lillynn, mes hôtes prévenus par Ernesto, m’attendent au pied de leur immeuble. Leur accueil est chaleureux et simple, je suis tout de suite à l’aise. RDV est pris avec Ernesto pour le lendemain matin 8h00. Objectif : dédouaner ma moto et entreposer la caisse ici, dans le garage de l’immeuble.
(*) : Par souci de discrétion, les prénoms des personnes rencontrées ont été changés.